Ce titre d’article vous laisse peut-être sceptique ou curieux concernant la notion qu’il représente. Il s’agit en effet d’un investissement sur un cheptel de vaches, vaches laitières de préférence.
En quoi cela consiste ? L’achat consiste en réalité à acheter une partie du cheptel. Ainsi, rassurez-vous, la vache n’est pas chez vous et l’entretien de celle-ci ne vous est pas attribué. Vous achetez une vache à une association (il faut donc passer par l’AFIC – Association française investissement cheptel) et celle-ci confiera la vache à un agriculteur. En moyenne, l’achat d’une vache revient à environ 1 500€, et comme en matière de SCPI, c’est un investissement sécuritaire avec un rendement annoncé autour de 4% par an, pouvant aller jusqu’à 5%.
Pour l’éleveur, cela peut représenter un regain d’activité dans son exploitation. En effet, il peut se voir attribuer plusieurs vaches dont il doit s’occuper. Il peut par ce biais réorienter ses fonds propres. De plus, il conserve les fruits produits par la vache, à savoir le lait, le fumier, mais aussi les mâles nés.
L’investisseur lui, garde les génisses (vaches n’ayant pas encore eu de veau). C’est ensuite à lui de décider s’il souhaite agrandir son troupeau ou vendre la génisse afin de se créer une rente.
Chaque année, vous pourrez prendre la décision, soit de réinvestir les gains perçus dans l’achat de nouvelles vaches, soit de percevoir les revenus. Il est donc important de prendre en considération que c’est un investissement qui devient indisponible, ce qui nécessite d’avoir des liquidités disponibles à côté en cas de problèmes financiers. Cet investissement est considéré comme un investissement socialement responsable. Nous ne sommes pas sans savoir que les vaches sont parmi les plus grosses productrices de gaz à effet de serre, gaz en partie responsable du réchauffement climatique. En même temps, ne faut-il pas, à petite échelle, préférer investir sur ce genre de placements qui permettent en même temps de faire perdurer le domaine agricole, plutôt que d’acheter des actions Total ? Cette question relève du point de vue éthique de chaque individu…
Une autre question importante se pose : quelle fiscalité va s’appliquer ? Les vaches sont dites amortissables, elles permettent donc de créer un déficit fiscal imputable en partie sur le revenu global annuel. Vous vous êtes peut-être demandé ce qui advenait dans l’hypothèse où la vache venait à mourir. Pas de panique, votre investissement ne s’arrête pas là, vous avez une assurance qui permet de reporter votre investissement sur une autre vache.
Cet investissement n’est pas risqué. En effet, le lait sera toujours commercialisé et il y aura toujours autant d’acheteurs. Petit plus, vous pouvez tout de même aller voir votre vache si cela vous intéresse. Et il est même possible de participer au développement agricole de l’exploitation dans laquelle votre vache se trouve, en se faisant par exemple rétribuer des produits fermiers.
Chose à savoir : suite à un piratage du site internet de l’AFIC, ce dernier a fermé le 29 octobre 2018. De plus, elle indique que certains sites sont frauduleux et exigent des paiements en direct, des coordonnées bancaires par téléphone etc. Afin de régler cette situation, l’association incite à être vigilant et à procéder directement par elle (via une adresse mail) afin d’obtenir des informations plus précises dans l’hypothèse où cet investissement vous intéresserait.
Par le Groupe Recherche du Master 2 – Ingénierie du patrimoine
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